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Le Chant de la Lune se reflétant dans mille fleuves

Traduction de André Fabre

Le roi Sejong (1418-1450), quatrième monarque de la dynastie des Yi fondée en 1392, créa en 1420 le « Palais des Sages réunis », académie des lettres et des sciences à laquelle il confia plusieurs travaux, dont Le Reflet de la lune se reflétant dans les mille fleuves. Ce livre est donc le fruit du travail collectif d’une équipe de lettrés, mais le véritable inspirateur, instigateur et auteur de ce monument de la littérature coréenne classique est bien Sejong, le « Roi-Soleil du Matin calme ».
Cet ouvrage fut écrit à la mémoire de sa mère, fervente bouddhiste, pour glorifier le Bouddha, à une époque où la classe dirigeante était confucéenne dans l’âme et n’avait que mépris pour le bouddhisme accusé d’être en partie responsable du déclin de la dynastie précédente.

Le Chant de la lune se reflétant dans mille fleuves (Wôrin Ch’ôngang Chigok) a été composé avec le nouvel alphabet coréen, le hangûl, en 1443, c’est-à-dire trois ans avant la promulgation officielle de celui-ci. Il faisait partie d’une série d’ouvrages qui servaient à tester cette nouvelle écriture nationale, essai qui s’avéra concluant, pour ne pas dire brillant.

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