Le Soutra de l’Entrée dans la Dimension Absolue – Soutra et glossaire – Tome 2

Auteur : Li Tongxuan / Traduit, présenté et annoté par Patrick Carré, Editions Padmakara – Collection Tsadra

Auteur Li Tongxuan - TOME 2 Traduit, présenté et annoté par Patrick Carré, Editions Padmakara – Collection Tsadra

Le Soûtra de l’Entrée dans la dimension absolue est un texte essentiel du Grand Véhicule en l’honneur de l’esprit d’Éveil relatif et absolu. Il raconte, à travers l’allégorie d’un voyage initiatique, la formation du bodhisattva Sudhana à sa bouddhéité intrinsèque. Le Gaṇḍavyūha-sūtra a été composé en sanskrit et traduit en chinois au Ve siècle ; le soûtra sera traduit une deuxième, puis une troisième fois – en 700 puis en 800 –, toujours en chinois, tandis qu’au Tibet, Yéshé Dé, disciple de Gourou Rinpoché, le traduisait en tibétain. La présente version française vient de la deuxième traduction chinoise du texte, réalisée par Śikṣānanda, éminent traducteur khotanais.

L’Entrée dans la dimension absolue est un long hommage poétique à la liberté des individus qui ont réalisé la vacuité de toute chose et que plus rien n’empêche de déployer d’inconcevables prodiges pour discipliner les êtres en les aidant à atteindre l’Éveil suprême.

Or, pour dépasser la compréhension strictement intellectuelle des idées qui sous-tendent le texte : fusion sans confusion, imbloquance, compénétration, d’émergence inconditionnée et production interdépendante à partir de la dimension absolue ; et pour jouir du fait que la traduction littéraire est un espace de liberté, il importe de lire le soûtra en l’étudiant méthodiquement à la lumière du Traité de Li Tongxuan (635-730). N’appartenant lui-même à aucune école bouddhiste, Li Tongxuan est un commentateur ingénieux et un pratiquant émérite dont la vision tient plus d’une version primitive du Tch’an (Zen) que de la pensée huayan uniquement.

La « fusion parfaite » désigne la « fusion sans confusion » des phénomènes entre eux, que les bouddhas et les grands bodhisattvas perçoivent clairement ; elle fait partie des expériences mystiques que la tradition chinoise du soûtra (Huayan) a mis à la disposition du pratiquant. La traduction est donc précédée d’une introduction où le lecteur trouvera les outils conceptuels nécessaires à une compréhension élémentaire du soûtra.

En plus des grandes idées du Huayan, l’introduction décrit les conditions dans lesquelles le texte a été retraduit, par qui et pour qui, ainsi que toutes les idées et pratiques avancées par le soûtra telles qu’en a hérité le bouddhisme tibétain.

L’ensemble de l’ouvrage se divise en dix parties : les neuf premières, qui font l’objet du volume I, présentent le soûtra, et la dixième (dans le volume II) en donne la traduction annotée suivie d’un glossaire.

Pour illustrer le lyrisme du texte et proposer au lecteur un commentaire visuel du soûtra et de ses gloses, le traducteur a choisi des photos originales des bas-reliefs du chandi de Borobudur (Java, Indonésie). Le lecteur sera emporté, malgré l’usure des bas-reliefs, dans un autre monde encore, où les éléphants et les trônes, les banians et les cocotiers, les déesses et les monstres ne sont pas que des mots mais les éléments vivants d’un décor idéal porté par la foi et les sentiments de grandeur qu’inspire l’évocation des bodhisattvas grands êtres.

Coffret de deux volumes reliés, format 17 x 24 cm

Volume I – 784 pages / Volume II – 680 pages / illustré en couleurs

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