Présentation de cet ouvrage par l’éditeur :
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« Près de trente ans après sa mort, la figure et l’œuvre de Jack Kerouac (1922-1969) continuent de fasciner. Fils d´immigrés canadiens francophones, breton par son père et normand par sa mère, Jean-Louis Lebris de Kerouac n´apprit l´anglais que comme seconde langue. Le père de la ’beat generation’, l´ami d´Allen Ginsberg, de William Burroughs et de Neal Cassady fut pourtant l´inventeur d´un style nouveau, fondé sur l´écriture brute de ses notes de voyage, sur la fluidité de l´improvisation - on a souvent évoqué l´influence de Charlie Parker -, sur la technique picturale de l´esquisse. Il fut aussi »le grand commémorateur« (Ginsberg), l´inlassable arpenteur d´un continent, et celui qui voulut offrir à la poésie des espaces inédits : clubs de jazz, galeries d´art, salles de concert. Porte-parole d´une génération troublée, coincée entre les valeurs de la guerre froide et celles de la modernité montante, Kerouac mêla les préoccupations spiritualistes (et la réhabilitation des exclus, des paumés, des »pauvres d´esprit« ) à ce qu’on appellera ensuite la contestation culturelle. Avant d´afficher, à la fin de sa vie, des convictions franchement réactionnaires : peut-être pour »casser« l´image, à son tour conventionnelle, dans laquelle les media l´avaient enfermé. L´auteur de Sur la route (1957), Les Clochards célestes (1958), Visions de Cody (1959), Docteur Sax (1963), Vanité de Duluoz (1968) rêva d´unifier les patronymes de tous ses personnages, afin de fondre tous ses livres en un seul grand ouvrage : car son euvre, comme sa vie, fut une somme. Cette biographie abondamment illustrée est due à Steve Turner, lui-même poète et journaliste (Rolling Stone, Sunday Times, Die Welt, etc) spécialisé dans le rock´roll (Conversations with Eric Clapton ; Van Morrisson : Too Late to Stop Now ; Cliff Richard, biographie, 1992). »