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L’Entrée au milieu

Ce texte, datant du sixième siècle ap. J.-C. est une introduction générale aux stances sur le milieu de Nagarjuna. C’est un commentaire à la deuxième Roue de la Loi exposant le non-soi des personnes et des phénomènes ainsi que l’aspect de la méthode, la compassion universelle et l’activité qu’elle engendre. Le texte se présente en dix chapitres qui sont autant de niveaux vers l’éveil et la perfection.

L’entrée au milieu L’Entrée au Milieu (Madhvanzakavatara) de Chandrakirti (VIe siècle ap. J.-C.), est une introduction générale aux Stances sur le Milieu (Madhyamakakarika) ou Traité sur le Milieu (Madhyamakashastra) de Nagarjuna (début de l’ère chrétienne), œuvre de la première période de l’école du Milieu qui a servi de base à tous les développements de cette philosophie. C’est un commentaire à la deuxième Roue de la Loi exposant le non-soi des personnes et des phénomènes ainsi que l’aspect de la méthode, la compassion universelle et l’activité qu’elle engendre.

Le texte se présente en dix chapitres traitant chacun de l’une des dix terres ou niveaux des Héros pour l’éveil (bodhisattva) et de la perfection qui lui est associée. Ces chapitres sont suivis d’une explication des excellences propres aux Héros pour l’éveil et aux Eveillés (bouddha). Dans le sixième, le plus étendu, dont le thème est la perfection de sagesse. Chandrakirti s’applique à démontrer l’absence d’être en soi et à établir la simple désignation dépendante des essences selon l’approche conséquentialiste (prasangika) qui constitue, pour lui et ses suivants, la pensée ultime de l’Eveillé Shakyamuni et de Nagarjuna.

Le présent ouvrage est la première traduction française intégrale de ce traité magistral considéré depuis des siècles, tant en Inde qu’au Tibet, comme l’un des plus importants de la philosophie bouddhique. Le texte fondamental, son commentaire par Chandrakirti et l’exégèse de Tsongkhapa (1357-1419) - fondateur de la tradition Géloug du bouddhisme tibétain - intitulée l’Illumination de la Pensée ont été établis sous la direction de M Yonten Gyatso, lettré et enseignant tibétain formé aux monastères de Labtang Tachikil et Drépoung. Elle est précédée d’une introduction aux quatre systèmes philosophiques du bouddhisme.

Composé par Tsongkhapa après sa réalisation directe de la nature ultime des choses, l’Hymne à la Production Dépendante vient conclure ce travail. Ces strophes d’allégresse illustrent le fait que, loin d’être un système aride refermé sur lui-même et sans valeur pratique, la philosophie du Milieu possède un immense pouvoir de transformation, donnant accès à la délivrance et à la plénitude.

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