Rencontre à Boulogne-Billancourt

Le XXIe siècle sera-t-il religieux ou spirituel ?

Extrait d’Actualité Bouddhiste n° 12 - décembre 1999

Il eut été impensable il y a ne serait-ce que dix ans, qu’une municipalité organise une grande rencontre interreligieuse, et que celle-ci obtienne un succès considérable. C’est pourtant ce qu’a réussi la ville de Boulogne-Billancourt, le 1er décembre (1999).

Les participants

  • Mohamed Aïouaz, professeur de théologie à la Grande Mosquée de Paris.
  • Le pasteur Jean-Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante de France.
  • Mgr François Favreau, évêque de Nanterre.
  • Me Jean-Yves Goeau-Brissonnière, ancien Grand Maître de la Grande Loge de France.
  • M. Jacques Martin, président de l’Union bouddhiste de France.
  • M. René-Samuel Sirat, ancien Grand Rabbin de France.

… Chaque orateur exprima sa confiance en un renouveau spirituel, si nécessaire aux hommes ; considéra la tolérance comme un signe de progrès spirituel ; se réclama de la liberté et de la laïcité à la française ; s’affirma pour la défense des droits de l’homme dans le monde, le respect de la vie et mit en haut des valeurs l’amour universel.

De même que la défense des droits de l’homme fait des progrès immenses, avec le devoir d’ingérence, le tribunal international,etc., malgré les atrocités qui endeuillent encore notre monde, de même, le dialogue interreligieux se développe pour le bien de l’humanité et rend le message religieux plus attirant aux hommes. Conviction générale s’affirma que le XXIe siècle serait celui du dialogue interreligieux…

Conclusion du discours de Jacques Martin

Je souhaiterais terminer sur l’importance de l’éthique dans les décennies à venir, éthique qui peut être un trait d’union entre les différentes traditions religieuses et intellectuelles d’aujourd’hui.

Une éthique qui ne soit pas une morale poussiéreuse mais qui soit innervée par la lucidité, la compassion et la non-violence et qui s’enracine dans une double dimension de responsabilité individuelle et collective.

Une éthique qui soit le ciment pour construire une société plus humaine et plus tolérante, plus solidaire et plus responsable, plus vigilante aussi pour que les génocides de l’histoire, la Shoah, les guerres de religion, la Saint Barthélémy, Gernica, le ghetto de Varsovie, Sabra et Chatila, Halabja, Sebrenica et Lhassa ne se répètent plus.

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